L’action publique, essentielle pour réduire le réchauffement climatique, peut présenter des dysfonctionnements. On distingue deux facteurs qui réduisent l’efficacité de l’action publique :
- l’ineffectivité se manifeste par l’absence de mise en œuvre de mesures pourtant nécessaires pour atteindre un objectif fixé. Cette situation peut s’expliquer par des motivations politiques, des lobbys puissants ou la crainte de freiner l’activité économique. L’insuffisance de mesures concrètes pour lutter contre le changement climatique en est un exemple. Dans le cadre de l’affaire du siècle, des ONG ont poursuivi l’État français pour inaction climatique. Le 14 octobre 2021, le tribunal a reconnu l’État coupable d’inaction climatique et lui a enjoint de présenter des actions concrètes sous trois mois ;
- l’inefficience se caractérise par des mesures à impact limité, voire contre-productives. La complexité administrative, le manque de coordination entre acteurs publics et la difficulté d’anticiper les comportements en sont des causes. Le « dieselgate » en est un exemple flagrant : les constructeurs automobiles ont utilisé des logiciels trompeurs pour fausser les tests d’émissions polluantes, rendant inefficaces les réglementations visant à réduire la pollution atmosphérique.